Les cheveux cassants

Ce cas est tout d’abord à distinguer d’une chute anomale où le cheveu se détache du cuir chevelu dès la racine et que tu les perds par poignée lors du shampoing par exemple. En cas de casse, les cheveux vont se briser dans la masse et ils vont considérablement s’affiner de façon irrégulière (souvent dans le bas). Tu vas en retrouver des petits bouts à droite à gauche mais rarement avec le bulbe. C’est souvent dans ce cas que l’on pense que nos cheveux ne « poussent plus », alors qu’en fait ils poussent bien mais cassent trop vite pour acquérir de la longueur. Si c’est ton cas et que tu veux des cheveux longs, ne cherche pas à stimuler la pousse au cuir chevelu mais prend plutôt soin le plus possible des longueurs !

Cause numéro 1 : des cheveux très abimés à cause des produits ou appareils

Le portrait-robot

Le cas le plus courant c’est tout simplement une chevelure trop abimée pour résister plus longtemps aux aléas de la vie quotidienne et qui casse à la moindre traction. Il s’agit souvent de cheveux colorés, permanentés ou qui ont subi lissages ou appareils chauffants.

Il se reconnaissent facilement : ils sont ternes, mous, les boucles ne tiennent pas si ils sont texturés, et ils sont très fourchus. Ils ne sont pas beaux quelques soient les soins. Ils peuvent aussi, dans des cas assez extrêmes, être élastiques, c’est à dire s’étirer de façon disproportionnée quand tu tires dessus de la racine à la pointe.

Que faire ?

Désolée mais il faut commencer par couper toute la partie fourchue. Il n’y a rien à faire avec elle. On peut hydrater et maintenir un cheveu sec mais on ne peut pas réparer une fourche.

Pour le reste de la chevelure qui n’est pas fourchue mais qui en prend le chemin, il faut accentuer les soins conditionnants et pénétrants pour renforcer (je te renvoie à la feuille de route, au tableau des ingrédients et à la liste produits pour choisir ce qui sera le plus approprié). Tu peux également apporter des protéines et faire des masques aux poudres pour renforcer au max tes cheveux.

Sauf si tu n’as gardé que des cheveux qui n’ont pas subi le traitement qui à abimé ce que tu as coupé, attends toi à devoir couper régulièrement pour te débarrasser des fourches et récupérer une base saine. Sauf si tu décides de continuer les couleurs ou appareils chauffants qui les abiment ce qui est un choix qui t’appartient totalement :).

Cause numéro 2 : l’abus d’eau et d’humectant et la fatigue hygrale

Le portrait-type

Ce cas de figure est très déconcertant car tes cheveux deviennent de plus en plus secs alors même que tu leur apportes de plus en plus de soins, surtout humectants.

Ça commence souvent par une belle rencontre : un effet waouh après un soin humectant que visiblement tes cheveux ont beaucoup apprécié. Du coup, tu recommences, peut-être de plus en plus souvent. Et d’un autre côté tu délaisses les soins conditionnants car ils n’ont pas le même effet ou sont plus difficiles à gérer.

Mais au bout d’un moment, tu t’aperçois que tes cheveux semblent malgré tout plus secs. Tu dirais presque qu’ils ne poussent plus s’ils ne cassent pas carrément dans la longueur (tu n’as pas le bulbe du cheveu lorsqu’il tombe). Tu es obligée de couper les fourches qui reviennent vite.

Comme ils paraissent déshydratés, tu les humecte encore plus, voire en multipliant les produits. Ils sont beaux juste après le soin mais quelques heures après ils sont de nouveau tout secs…

Bref, voici le scénario classique d’une fatigue hygrale. Le cheveu en général a un rapport qui n’est pas forcément amical avec l’eau : celle-ci ouvre ses écailles, le fait gonfler pour après le faire se contracter quand il la rejette. C‘est ce mouvement de gonflement/contraction qui « fatigue » la fibre capillaire et la fragilise car elle lui fait perdre des protéines de kératine. Elle devient plus sèche, se fragilise et casse. Si j’ai poussé le scénario à son quasi maximum, tu peux avoir le problème en version plus atténuée : tu as des difficultés à avoir les cheveux longs car tu as la sensation qu’ils ne poussent pas ou tu as besoin de les faire couper car les pointes sont très affinées et fourchues.

Ce problème arrive particulièrement aux curlies qui rafraîchissent leurs boucles à l’eau et/ou aux produits hydratants tous les jours.

La fatigue hygrale est un problème très difficile à cerner, notamment car on ne voit pas forcément le soucis avec les humectants qui, on le rappelle, assouplissent le cheveu mais ne sont pas un soin de fond qui vont le renforcer. Certaines chevelures vont les supporter à haute dose, d’autres feront une fatigue hygrale au même rythme (notamment les cheveux peu secs et qui étaient en bon état avant). Encore une fois nous ne sommes pas égales ni égaux !

Que faire si ça t’arrive ?

À ce stade les dégâts sont faits et il faut du temps pour inverser la tendance. Tu auras besoin pendant quelques temps de couper pour retrouver une harmonie dans ta longueur.

Au niveau des soins, tu l’auras compris, il faut réduire les humectants au strict minimum : par exemple l’après-shampoing démêlant une fois par semaine ou
pas du tout au début si possible. Et concentrer tous ses efforts sur les autres soins en testant bien les protéines, notamment hydrolysées.

Bref, tes cheveux auront besoin de tout, sauf d’humectants que tu pourras ré-introduire en testant à petites doses au fur et à mesure que la casse cesse.